À propos de la thèse

Derrière ce guide, il n’y a ni collectif ni entreprise : il y a une personne, moi, Maxime Genévrier. Et derrière ce travail patient de recensement, de comparaison et d’analyse du Made in France, il y a un projet de fond : une thèse de doctorat en urbanisme, que je démarre en 2025.

Cette recherche porte sur l’intégration industrielle dans les petites et moyennes villes françaises. Concrètement, je m’intéresse à la manière dont l’industrie — qu’on croit souvent cantonnée aux grandes métropoles ou aux zones périurbaines — revient ou se transforme aujourd’hui dans des villes plus modestes. L’objectif est de comprendre où, comment et pourquoi l’industrie se relocalise, et d’analyser les effets très concrets que cela peut avoir sur les tissus urbains, les formes bâties, les politiques locales et la vie quotidienne.

La thèse prend appui sur plusieurs volets : une analyse cartographique nationale des dynamiques industrielles récentes, des études de cas locales dans plusieurs villes moyennes, et une modélisation des formes d’intégration urbaine de ces nouvelles activités productives. En clair, je cherche à répondre à cette question simple et pourtant rarement posée : quelles sont les avantages concrets qu'une ville peut avoir à accueillir ou accompagner le retour de l’industrie, autrement qu’en installant une zone d’activités à sa périphérie ?

Ce guide du Made in France est né dans le sillage de cette démarche. Il en partage l’esprit : celui de l’enquête, de l’attention aux détails, du désir de comprendre ce qui se fabrique en France, comment, et avec quelles implications— économiques, sociales, spatiales. Il s’agit de mettre en lumière des marques qui produisent réellement en France, d’analyser la cohérence entre leur discours et leur pratique, de comparer les prix, les modèles, les engagements. C’est une sorte de terrain parallèle, plus personnel, mais traversé par les mêmes interrogations.

Enfin, ce guide a aussi une fonction très concrète : soutenir financièrement ma recherche. Une thèse demande du temps, de la mobilité, de l’engagement ; elle est rarement bien financée, surtout quand elle est indépendante. En achetant ou en relayant ce guide, vous contribuez — un peu — à faire vivre une recherche universitaire de terrain, critique et tournée vers l’action.